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BAKUMAN ! Une série incontournable sur les débuts de jeunes mangakas. Un encouragement à la réalisation de ses rêves.

Nous avons découvert Bakuman par hasard lors d’une diffusion sur la chaîne Mangas. Intrigués par le concept nous avons commencé à regarder les épisodes proposés Sans aucun doute BAKUMAN est pour moi la plus belle découverte en terme de série d’animation japonaise depuis Hikaru no Go. Analogie que j’ai faite immédiatement sans savoir que l’un des auteurs est commun aux deux.

Laissez-moi vous expliquer pourquoi nous l’avons tant aimé.

Pour savoir de quoi nous parle cette série, on peut commencer par la signification du titre en lui-même tel qu’expliqué par Obata  » Le titre de ce manga, « Bakuman », peut évoquer les explosions (bakubatsu en japonais), les joueurs (bakuchiuchi), les tapirs (baku), ces animaux supposés être des mangeurs de rêves et je trouve que ça en fait finalement un bon titre. « 

Effectivement il s’agit avant tout de jeunes gens qui se sont rencontrés à la fin du collège et qui donnent tout, malgré de nombreuses difficultés, pour réaliser leurs rêves. Une constante dans les oeuvres japonaises, qui fait toujours du bien.

Tout commence par la rencontre entre Moritaka Mashiro (dont l’oncle Nobuhiro mangaka est décédé) et Akito Takagi. Ce dernier vient secouer le collégien un peu perdu en lui proposant de devenir mangakas. Mashiro s’occuperait du dessin, alors que Takagi se chargerait du scénario.

D’abord troublé, un autre évènement vient sceller cette alliance. Mashiro est secrètement amoureux de la belle Miho Azuki qui poursuit un autre rêve : celui de devenir doubleuse. C’est alors qu’ils se font une étrange promesse : ne se revoir et ne s’épouser que si chacun d’eux réalisent leurs objectifs : que Miho prête sa voix à l’héroïne d’un animé issu d’un manga créé par les deux jeunes hommes.

Leur nom d’auteur sera donc, sur l’idée de Kaya Miyoshi la meilleure amie de Miho, « Muto Ashirogi » à la fois contraction de leurs 3 noms et « Dream » / « come true » en japonais.

La série propose de les suivre durant 10 ans à la poursuite de leurs rêves. Mais devenir mangaka professionnel n’est pas simple, avoir une série animée encore moins !

Ils s’adresseront au magazine Shōnen Jack et rencontreront l’éditeur Akira Hattori qui les accompagnera dans cette aventure.

Pour ceux qui ne sont pas familier de l’univers du manga au Japon, l’anime l’explique assez bien. Pour faire court il existe plusieurs éditeurs qui proposent chacun des magazines aux cibles différentes. C’est ici que sont publiés les histoires courtes puis les chapitres des différentes séries qui donnent lieu si tout va bien à des albums reliés (que nous retrouvons en France) puis à une adaptation animée.

Là où cela se corse c’est qu’il y a régulièrement de nouvelles séries qui en chassent d’autres, que les éditeurs ont évidemment leur mot à dire, sans compter le vote des lecteurs qui donne à chaque oeuvre un classement par rapport aux autres.

L’univers du magazine Shōnen Jack doit être assez fidèle à ce que doit être le Weekly Shōnen Jump dans la réalité. Pour appuyer cela parmi les créations des jeunes auteurs on retrouve des références à One Piece, Naruto, et même Dragon Ball Z ou Hikaru no Go !

J’ai moi-même un « Super Jump » dans ma bibliothèque, celui qui a vu la parution des pages couleurs précédent le Tenkai hen Jôso de Saint Seiya. L’essentiel est en noir et blanc mais on s’imagine que ceux qui ont la couverture, les pages centrales ou les pages couleurs sont privilégiés en créant l’évènement. On y retrouve aussi la fameuse carte de vote à renvoyer.

Ces classements ne font pas toujours les affaires du duo. Ils ont un style à part, parfois assez loin du manga de baston qu’aiment les jeunes japonais qui lisent ce journal.

Les scénarios qu’ils vont créer pour « Les deux Terres », « Argent et Intelligence », « Future Watch », « Detective Trap », ou « Tanto » pour ne citer qu’eux seront autant d’expérimentations plus ou moins bien reçues.

Il est étonnant qu’ils s’accrochent autant à cette publication précisément mais on peut aussi se dire qu’elle doit être la plus populaire et la voie la plus directe vers le succès.

Ce qui est certain c’est que le côté « esclavagiste » de ce métier (où il faut rendre de nombreuses planches chaque semaine) n’est pas du tout occulté mais au contraire mis en exergue pour illustrer le dépassement de soi.

La compétition n’aura d’ailleurs pas que des désavantages. Au contraire. Aux personnages principaux, déjà attachants par eux-mêmes, viennent s’ajouter d’autres mangakas de la même génération. Tous rêvent de battre un petit génie, auteur de Crow : Eiji Niizuma. Finalement ils seront tous à la fois compétiteurs mais aussi amis (voir plus encore) au sein du clan Fukuda.

Finalement Bakuman est une série qui a beaucoup de personnages (auteurs, amis, famille, éditeurs, directeurs, assistants) et sa grande force est qu’ils ont tous une forte personnalité tout en étant très différents. On passe selon les moments des tensions, aux rires, aux larmes…

Il ne s’agit donc pas seulement de suivre les coulisses des mangas, ni d’une ou plusieurs histoires d’amour. Il y a bien plus d’ingrédients qui en font une œuvre de qualité.

Il y a des histoires de plusieurs épisodes intéressantes, notamment celle – dans la troisième saison – de Toru Nanamine qui mise sur le Web 2.0 pour y arriver. On peut ensuite discuter de la pertinence de la conclusion et du message, mais chaque Community Manager devrait s’y intéresser.

Évidemment ce ne sont pas les seules qualités de cette série d’animation. Il n’y a pas grand chose à reprocher, il n’y a que très peu de longueurs. À la limite pourrait-on regretter que le chapitre final n’ai pas été plus détaillé encore.

Au contraire – et cela signe pour moi comme un coup de coeur – plusieurs fois nous avons ri, sauté de joie avec les protagonistes, et il m’est arrivé à deux ou trois reprises de verser une petite larme. C’est dire que l’on s’attache à ces personnages et que l’histoire est bien menée ! J’ai réalisé aussi que j’étais le plus ému lorsque le succès s’annonçait enfin, c’est donc de la joie !

Quant à Léopoldine, elle joue même avec ses copines de classe à PCP : « Perfect Crime Party » ! Il faut dire aussi qu’elle aime le dessin et que le sujet ne pouvait que hautement l’intéresser. De quoi prendre le relais de la passion de sa maman pour le Go, qui était consécutive à notre visionnage d’Hikaru no Go que je lui ai fait découvrir avant la naissance de nos filles. Mais en fait, Bakuman surpasse Hikaru !

La musique tient un rôle important dans cette réussite. Dans les bandes originales il n’y a que quelques titres qui se détachent du lot MAIS les différents génériques de début et de fin sont vraiment de bons morceaux de Jpop comme on les aime.

En tête Blue Bird, Parallel, et Pride on Everyday… Cliquez sur les liens pour voir des performances live de ces trois superbes chansons. Autant de hits pour un seul anime c’est rare et ça fait plaisir. Je les écoute et les réécoute en boucle, ces chansons resteront dans ma playlist !

Après 3 saisons de 25 épisodes chacune, il est difficile de quitter ces nouveaux amis. Pourtant c’est mieux ainsi que de se retrouver avec une série qui perdrait en qualité.

Le manga original a été écrit par Tsugumi Ohba et dessiné par Takeshi Obata. Les deux auteurs s’étaient déjà illustrés ensemble avec Death Note. Le premier chapitre est paru le 11 Août 2008 dans le Weekly Shōnen Jump de la Shueisha. 

Le premier volume a été édité en janvier 2009. La série s’arrêtera au vingtième, en Juillet 2012.

L’adaptation animée a été effectuée par le très connu studio J.C.Staff pour être diffusé sur la chaîne NHK. Elle a débuté en Octobre 2010.

Je ne suis pas tant en retard puisque le dernier a été diffusé au Japon le 30 Mars 2013… il y a presque un an.

En France les adaptations ont été effectuées par KANA côté mangas, et KAZÉ pour l’anime… bien que ces derniers n’aient pas acquis la saison 3 pour une raison inconnue (j’ai posé la question). Vraiment dommage surtout qu’elle vaut le détour !!! Vous pouvez donc découvrir les deux premiers saisons en coffrets DVD mais aussi en streaming sur Anime Digital Network. La version française n’est pas trop mal pour changer.

En bref une série qui s’impose déjà comme un monument que l’on n’oubliera pas de si tôt. Les thèmes des rêves de jeunesse, d’amour et du dépassement de soi sont universels n’est ce pas ?

Vous auriez tort de passer à côté et de ne pas faire la rencontre de Mashiro, Takagi, Miho, Kaya, Niizuma, Fukuda, Aoki, Hiramaru, et tous les autres. De notre côté nous allons maintenant découvrir les mangas (et moi peut-être me remettre à mon projet d’écriture ?)

Et vous qu’en pensez-vous ?


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