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Le ballet des déneigeuses ou comment Aéroports de Paris affronte la neige pour maintenir le service: retour sur une visite insolite à Roissy-Charles de Gaulle

Le ballet des déneigeuses ou comment Aéroports de Paris affronte la neige pour maintenir le service: retour sur une visite insolite à Roissy-Charles de Gaulle 20

« On n’empêchera pas la neige de tomber en hiver…mais chez Aéroports de Paris, nous faisons le maximum pour que vous puissiez voyager en toute sérénité »

Ce vendredi 13 décembre, j’ai eu l’honneur d’assister à un exercice « neige » sur les pistes de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, un moment privilégié auquel m’a convié le service communication d’Aéroports de Paris.

Passionné de tourisme, de qualité de service et de visites insolites, je ne pouvais refuser cette invitation. Aujourd’hui, je tiens à la partager avec vous tant elle fut inoubliable et parce qu’elle permet, alors que l’hiver viens de débuter,  de mieux nous rendre compte du travail effectué par des dizaines d’hommes pour maintenir l’activité aérienne. De plus, un aéroport est un lieu qui permet de « connecter » les Hommes…

 

(source: dossier de presse, Aéroports de Paris)

1er aéroport français, 2ème européen, 7ème mondial

61,6 millions de passagers en 2012

4 pistes (2 longues, prévues pour l’atterrissage, et 2 courtes pour le décollage) soit 13,8 km au total

100 km de voies de circulation pour avion et 80 km de route de service

C’est du 15 octobre au 15 avril que Aéroports de Paris met en place le plan neige: une surveillante permanente des prévisions météorologique est mise en place avec l’aide de Météo France afin d’activer le plan dès l’apparition de risques météorologiques et d’intervenir rapidement.

Deux types d’opérations sont réalisées pour maintenir l’activité de l’aéroport:

-Le déneigement des pistes, voies de circulations et voies de service

-Le dégivrage des avions

Le but de ces opérations est d’annuler les risques car la sécurité, pour le personnel et pour les passagers, est la préoccupation principale d’Aéroports de Paris.

Les employés qui participent à ces opérations ne sont pas des salariés dédiés: ils occupent une autre fonction au sein de l’aéroport. Aussi, Régis Lacote, Directeur des aires aéronautiques de l’aéroport, rappelle qu’ « on n’a pas de neige toute l’année »: ces deux raisons justifie de l’importance de s’entraîner.

Au total, 30 exercices sont réalisés sur la période hivernale pour former plus de 400 personnes.

(source: dossier de presse, Aéroports de Paris)

-172 engins de déneigement, 50 dégivreuses

-20 aires de dégivrage d’avions

-2 400 m3 de glycol (produit dégivrant)

30 jours de neige

60 cm de neige cumulée au sol (record depuis 40 ans)

700 km de pistes déneigées (l’équivalent de 50 fois le tour du périphérique parisien)

(source: dossier de presse, Aéroports de Paris)

Le rendez-vous était fixé à 22h30 car l’exercice, qui cette fois-ci était en plus un événement presse, doit se dérouler après les derniers vols commerciaux afin de ne pas perturber l’activité de l’aéroport.

Franck Goldnadel, directeur de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, nous accueille dans l’Unité Opérationnelle Neige. A sa gauche, Régis Lacote, Directeur des aires aéronautiques, nous présentera l’exercice.

Le programme était le suivant:

-Présentation du Poste de Commande neige

Briefing de l’exercice (il existe différents scénarios, ce soir là il consistera en un déneigement des pistes et des voies de circulation avec 2 passages)

Observation de l’exercice à bord d’un véhicule qui suit la manœuvre sur les pistes

-A l’issue de l’exercice, un passage sur une aire de dégivrage des avions.

Avant de rentrer en zone internationale, nous devons passer un contrôle de sécurité similaire à celui des passagers.

Ce soir là, une centaine de personnes participaient à l’exercice. Au plus haut, ils peuvent être 200.

Le déneigement des pistes se fait, dans la plupart des cas en moins d’une heure, au plus il dure 1h30 (s’il y a un 2ème passage à faire, ce qui n’est pas courant). On peut noter ici l’efficacité du travail effectué par ces femmes et ces hommes! Bravo!

Environ 50 véhicules sont prêts pour cet exercice neige… Près de 100 employés attendent le départ.

Les équipes opérationnelles découvrent en même temps que nous le scénario choisi pour cet exercice lors du briefing.

3 « trains neige » sont nécessaires au déneigement: 1 sur les pistes et 2 pour les voies de dégagement et d’accès. Le « train neige » désigne l’ensemble des machines qui vont être utilisées simultanément pour dégager les pistes. C’est alors un ballet coordonnée et réglé au millimètre qui débute. Le véhicule de commandement ouvre la route organise la manœuvre, en fin de peloton, un véhicule qui roule à vitesse constante mesure le coefficient d’adhérence des voies traitées avant d’en ouvrir l’accès.

Justine sera notre guide pendant l’exercice. Avant le départ du « train neige », au même titre qu’un avion, une demande est faite à la tour de contrôle pour sécuriser l’avancée du convoi en réservant les voies et pistes qui vont être utilisées. Un équipement GPS visible sur la photo nous permet de nous situer et de repérer chacun des autres véhicules.

Après 1h30 de « déneigement » (fictif), nous nous sommes dirigés vers l’une des 20 aires dégivrage sur lesquelles les « camions éléphants » sont prêts à pulvériser du glycol afin de dégivrer l’aéronef et lui permettre ainsi un vol en toute sécurité. 12 de ces baies peuvent être utilisées simultanément. Le dégivrage se fait en 8 à 10 minutes. Celui-ci est important car le givre modifie le profil des ailes et alourdi l’appareil, il peut donc être nuisible au bon déroulement du vol.

Ici, une des baies de dégivrage. Il est plus de 2h30 du matin, à cette heure-ci, l’activité de l’aéroport n’est pas des plus hautes: aucun avion ne se présente. On aperçoit un « camion éléphant ».

Assister à un tel exercice fut un moment inoubliable! Suivre l’opération en circulant sur les pistes, c’est à dire en zone internationale (après un contrôle de sécurité), est un événement rare car seuls les employés travaillant sur celles-ci y ont accès. En coulisse, et à des heures tardives, nous avons pu voir ceux qui s’exercent et s’activent pour rendre les pistes praticables.

Sur une des pistes de l’aéroport, nous suivons le « train neige ».

Notre véhicule remonte tout le convoi puis le dépasse. Il n’y a plus personne devant nous: la piste est à nous et l’impression que nous allons décoller nous gagne…

Une fois arrivés en bout de piste, nous passons derrières les lumières qui délimitent la fin de celle ci et faisons demi-tour: nous nous retrouvons face au « train neige ». Les déneigeuses font demi-tour juste devant notre capot! Moment magique.

Merci aux équipes d’Aéroports de Paris, merci à Philippe Saffon (service communication) pour l’invitation, merci à Sonia Gacic-Blossier (service presse) pour son accueil, merci à Justine, notre accompagnatrice qui plus que de partager sa mission de « chef train », a témoigné de sa passion pour son métier et ses missions en nous offrant une visite guidée personnalisée au milieu des opérations. Enfin, merci à Marina Tymen (consultante en communication et RP, Influentyde nous avoir « connectés ».

Grâce à vous tous, nous étions ce soir là une poignée à avoir des étoiles dans les yeux…

« Chaque jour, on a l’impression de faire un métier qui touche à l’exceptionnel« , Justine, notre guide d’un soir.

www.aeroportsdeparis.fr

Sur Twitter: @AeroportsParis (Mots-clics officiels de l’opération: #CDG #neige)

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