Mon grand-père, Jaroslav PANAS, que j’appelais affectueusement – comme mes filles plus tard – Papapa, nous a quitté le 14 novembre 2013 à l’âge de 86 ans.
Nous tenions à lui rendre hommage à notre manière sur notre blog pour le remercier de ce qu’il a fait pour nous, et lui dire que nous ne l’oublierons jamais.
Il a été là dans des moments très difficiles, et nous avons vécu avec lui plusieurs années cruciales de mon enfance de 8 à 15 ans. Il venait souvent me chercher à l’école et au collège et veillait à ce que je ne manque jamais de rien. Je n’ai souvenir d’aucune colère de sa part, tout s’est toujours bien passé.
Bien sûr il n’était pas exactement comme je suis avec mes princesses aujourd’hui, nous ne sommes pas de la même génération, mais je suis certain qu’il est pour beaucoup – comme ma grand mère bien sûr – dans le Papa que je suis devenu.
Je sais qu’il s’inquiétait pour mon quotidien de papa solo, et j’aurais aimé qu’il voit encore les filles avant de partir. Mais je suis sûr qu’il deviendra un ange et qu’il pourra le faire d’où il est.
Voici une photo de lui quand il avait à peu près mon âge. Il avait les cheveux noirs, alors que je suis blond aux yeux bleus, mais je pense avoir gardé quelques uns de ses traits. Il était d’origine Ukrainienne, pays qu’il a fuit jeune enfant pour des raisons historiques évidentes. Il est pour moi l’exemple d’une intégration parfaitement réussie.
Il ne fera pas la Une des médias, mais il a réussi une belle famille à partir d’un mariage de plus de 50 ans. Cela en ferait rêver plus d’un aujourd’hui, à commencer par moi.
Mes filles ont décidé de leur dédier le sapin de Noël qu’elles ont décoré ce week-end. Cette photo est là pour l’immortaliser.
Et ma soeur Isis,11 ans, a écrit ce poème pour lui :
» Il est mort, peut-être.
Mais il n’est jamais partit.
Son esprit est resté
Mais pas son corps.
Il veille sur nous.
Et on veillera sur lui.
Nous continuerons, comme avant.
Et, jamais on ne l’oubliera
Car il est à nos côtés.
Maintenant il est délivré.
Je suis triste. Nous sommes tristes.
Mais c’est la vie. Et c’est pour son bien.
S’il était là, aujourd’hui, encore vivant,
Il nous dirait qu’il ne fallait pas faire tout ça pour lui.
Mais il le mérite.
Il vivait plus pour sa famille que pour lui.
Mais je suis fière de mon papi.
Maintenant et à jamais, je vivrai pour lui.
Je penserai tous les jours à lui.
Bref je t’aime Papi. »
Je ne pourrai pas être matériellement à la cérémonie religieuse aujourd’hui.
Je préfère aussi au fond éviter les larmes et la tristesse, mais garder tout les bons moments et souvenirs que nous avons avec lui et cultiver avec mes filles et ma soeur ce que nous avons appris de lui.