Encore très peu connue du grand public français, Tripsdrill est une destination composée de deux parcs, l’un d’attractions « Tripsdrill Erlebnispark », l’autre dédié à la nature « Tripsdrill Wild Paradise » (Paradis Sauvage). Ce dernier comprend d’ailleurs quelques hébergements sous forme de roulottes et de cabanes.
Ce voyage en Allemagne dans la région du Bade-Wurtemberg, en compagnie d’autres blogueurs et en famille, a été l’occasion idéale d’oublier le quotidien parisien l’espace de quelques jours. Voici notre récit.
Pour démarrer ce voyage nous nous sommes rendus en TGV de Paris-Est à Karlsruhe. Tripsdrill se trouvant approximativement à égale distance entre cette ville et Stuttgart, nous aurions aussi pu descendre à la station suivante. S’il faut compter 3 heures 15 de trajet, il faut ensuite prévoir une bonne heure sur la route.
Il est certainement possible d’opter pour une location automobile depuis l’une de ces gares, mais pour les « tout transports en commun » comme nous, cette option est importante. D’autant que l’on parle ici d’une destination « écologique ». Sur le site de Tripsdrill il est indiqué (en français) qu’avec le train de banlieue, S-Bahn Ligne S5, vous pouvez vous rendre de Stuttgart à Bietigheim-Bissingen (ville que nous avons d’ailleurs rapidement visité). Ensuite, vous pouvez aller à Tripsdrill uniquement en bus.
En bref c’est possible mais Tripsdrill gagnerait, s’il veut atteindre le coeur des français voir des franciliens, à :
- Être encore plus clair sur son site Internet sur les démarches à effectuer. Voir à proposer une offre clé en main avec les billets et les étapes à emprunter. Ceci afin de rassurer.
- Proposer une navette depuis Stuttgart ou Karlsruhe, ne serait-ce qu’avec un ou deux aller-retours seulement dans la journée (en fonction du succès de l’opération) un peu comme le Parc Astérix depuis l’Aéroport Charles de Gaulle ou Le Louvre.
Notre première destination a été Tripsdrill Wild Paradise que l’on pourrait traduire par Paradis Sauvage.
Ici notre roulotte nous attendait. Celle-ci juste à côté de l’entrée du parc naturel comprend un grand lit, deux lits superposés de chaque côté pour les enfants, une table, un réfrigérateur, un lavabo, une télévision… Pour les toilettes il faudra aller dans les bâtiments partagés prévus à cet effet. Cela nous a plu, mais nous n’aurions pas été contre l’une des cabanes tout confort proposées par ailleurs. Il faudra revenir 🙂
Le Paradis Sauvage offre un cadre très pittoresque. Il est possible d’y croiser une quarantaine d’espèces d’animaux, de manger aux côtés de cigognes, de nourrir des daims, de marcher pieds nus sur un sentier prévu à cet effet (ouille ouille ouille !), d’assister à un spectacle de rapaces et de voir comme dans un zoo (mais sans l’aspect industriel de ces derniers) des Lynx, des loups, des ours …
Le dépaysement est garanti. Nous avons vraiment adoré. Parcourir ce parc le matin par exemple pour aller petit-déjeuner est vraiment plaisant.
À deux pas de là (en fait 10 minutes de marche sur un sentier bien fléché) on trouvera le parc d’attractions.
Celui-ci s’est construit progressivement. Il est d’ailleurs considéré comme le plus vieux d’Allemagne, car il a démarré avec « Le Moulin des Vieilles Femmes » en 1929. Il est toujours la propriété de la même famille Fischer.
Aujourd’hui c’est une centaine d’attractions pour petits et grands qui est proposée sur 77 hectares. Parmi celles-ci il y a bien sûr le grand huit en bois « Mammut » et le tout nouveau « Karacho » qui permet d’atteindre 100 km/h en 1,6 secondes.
Malheureusement nous n’avons eu que quelques heures pour parcourir le parc et tester les attractions, et je n’ai pas pu essayer la grande nouveauté inaugurée le jour de notre départ. « Un peu beaucoup » frustré je l’avoue mais c’est encore une bonne raison de revenir.
Ce que je peux dire c’est que ce parc d’attractions offre un cadre tout à fait atypique pour le visiteur français autour des spécificités de la région. Très dépaysant et il faut le dire plutôt agréable, malgré quelques détails un peu kitsch parfois (mais le parc peut très bien jouer dessus aussi, sur une auto-dérision toute allemande). Le summum est quand même le gars dans ses toilettes, j’adore 😉
Dans les attractions familiales nous avons retrouvé des classiques que nous avons aussi en France mais thématisées autrement comme « le Manège des Tasses ». Il y a aussi quelques doublons. Mais nous avons également eu de très bonnes surprises et de très bonnes sensations. Par exemple : « les mini-bûches, le Voyage en panier à linge, le Mille-pattes furibond, la Course en caisses à savon … »
A l’entrée on trouve aussi (autre nouveauté 2013) un espace de jeux d’intérieur avec des balles. Mais vraiment bien pensé, même les parents peuvent l’emprunter pour tirer sur leur progénitures (gniark gniark gniark) ou défier les lois de la physique. On a beaucoup aimé.
Il faut noter que nous n’avons pas fait beaucoup d’attente pour les attractions ce qui est très positif. Mais les vacances allemandes n’avaient pas encore démarré.
Le parc qui a donc plus de 75 ans accueille chaque année quelques 600 000 visiteurs. Il est évident qu’il a la capacité de monter progressivement au delà. S’intéresser au public français, comme le fait un Europa Park, est donc tout à fait logique et intéressant.
Les prix sont plutôt attractifs si on les compare à d’autres acteurs du secteur et pourraient donc aussi séduire les francophones.
Malheureusement les textes sont très majoritairement en allemand, et le personnel – plutôt senior – pas vraiment polyglotte. Là encore, même topo que pour les transports en commun, il est plus rassurant pour un français de savoir qu’il sera compris quand il posera une question sur place. Peut être que certains outils technologiques (comme une application smartphone, et des bornes interactives sur place comme on en trouve chez Mc Donald’s) permettraient de faciliter cette transition.
Nous avons aussi pu découvrir la commune voisine de Bietigheim-Bissingen. Celle-ci est chargée d’Histoire, et plutôt charmante.
Nous avons aussi été conduit dans les vignobles environnants en carriole tirée par un tracteur, afin de procéder à la dégustation de vins locaux. Ce parcours est proposé au public également. Il serait dommage de passer à côté tant l’expérience est à la fois amusante et intéressante. Les enfants on pu de leur côté goûter un jus de raisin ma foi fort délicieux.
En conclusion nous avons été très heureux de découvrir en famille une petite partie du Bade-Wurtemberg et surtout Tripsdrill. Cette combinaison entre nature et attractions est vraiment bienvenue et source d’une expérience très dépaysante et rafraîchissante. Je me demande si on parviendra à ce type d’émotions à Disneyland Paris avec les Villages Nature… Pas sûr !
Les filles en parlent encore, et je pense que le souvenir perdurera encore longtemps. De grands moments entres elles et leur Papa. Curieusement, nous avons non seulement envie de revenir, mais également celle de découvrir ou re-découvrir d’autres parcs européens comme Efteling, Europa Park, ou encore Port Aventura !
Un grand merci à Isabell de Tripsdrill qui parle très bien français, Eric de l’Office du Tourisme des 3B « Bönnigheim, Besigheim, Bietigheim-Bissingen », et bien sûr à Gaëlle de l’Agence strasbourgeoise MAETVA. Un voyage de presse très réussi à destination de blogueurs et des familles françaises qui devrait servir d’exemple. Un jour de plus pour le parc d’attractions et c’était presque parfait. Pas de doute nous avons beaucoup aimé.
En savoir plus :
- http://tripsdrill.de/fr/
- https://twitter.com/ep_tripsdrill (en allemand vivement la version française avec plus d’interactivité)
- https://www.facebook.com/ErlebnisparkTripsdrill (en allemand vivement la version française avec plus d’interactivité)
- http://www.youtube.com/user/EPTripsdrill
- http://www.flickr.com/photos/tripsdrill
- http://www.bietigheim-bissingen.de
- http://3b-tourismus.de
- A voir aussi sur les blogs de Delphine, Jane, Mélanie et Emmanuelle.
PS : Avoir des interlocuteurs francophones et réactifs sur les réseaux sociaux sera aussi de nature à rassurer et à améliorer l’expérience globale.