Le beau temps était au rendez-vous ce Mercredi 5 Juin 2013 et idéal pour se rendre à Disneyland Paris à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Environnement.
Les équipes de la destination nous ont en effet proposé de nous faire découvrir quelques unes de leurs activités liées à la nature.
Au programme :
- Mme Nicole Ouimet, responsable environnement d’Euro Disney nous a présenté les grandes lignes de leur politique
- M. Pierrick Paillard, responsable des espaces verts, nous a entrainé dans son Horti-Tour
- M. Luc Behar-Bannelier, directeur Nature & Environnement, nous a fait découvrir l’atelier fleurs coupées et la serre
- Nathalie nous accueille au Ranch Davy Crockett pour nous montrer les différentes initiatives de préservation de son environnement.
- M. Nadim Tawil, responsable communication de Villages Nature, nous a présenté le projet sur une maquette et deux appartements témoins.
L’idée était très intéressante car si on sait que Disney est très engagé sur la question environnementale, le sujet reste assez peu connu des fans, et encore moins du grand public.
Nicole Ouimet, québécoise qui travaille pour Euro Disney depuis 15 ans, nous a donné quelques informations afin de nous en rendre compte :
- L’environnement est un thème qui était cher à Walt Disney et qui fait partie de l’histoire du groupe. Récemment Disney s’est illustré avec le label Disney Nature (dont nous avons parlé avec le très beau Chimpanzé)
- L’échange est constant entre parcs sur ce sujet. Disneyland Paris est très en pointe car les normes françaises et européennes sont parmi les plus strictes. Cependant les pratiques peuvent être différentes selon les cultures. A Tokyo Disney Resort les guests sont plus impliqués et ne sont pas choqués de voir des possibilités de tri. Le visiteur doit-il faire la démarche, ou le tri doit-il être fait en coulisse ? L’importance de la communication, à l’échelle d’une ville comme Disneyland, est donc primordiale. D’autres défis sont à relever comme les sacs plastiques accompagnant les achats considérés par les visiteurs au même titre que d’autres souvenirs (la vente de sacs bien thématisés comme dans les Disney Stores me semblerait être une bonne idée).
- Si la destination est très bien desservie en transports en commun (oui d’accord on peut tousser un peu à propos du RER A, mais il a le mérite d’exister comme les lignes TGV / Thalys / Eurostar), 58% des visiteurs viennent en voiture. Je me pose la question de savoir pourquoi puisque la clientèle est essentiellement française et européenne et comment on pourrait les inciter à faire autrement.
- En cours de construction : une station d’épuration. L’eau pourrait ensuite être utile pour un usage moins noble (exemple le Lac Disney qui a longtemps eu de l’eau… potable).
- L’avenir : Cela n’a pas été évoquée directement dans cette réunion mais plutôt par Villages Nature qui va produire son électricité grâce au puit géo-thermique. Cette hypothèse pourrait être viable dans une dizaine d’années pour les parcs également.
Mais la nature est également très présente dans les parcs, dans la phase créative en accompagnant le storytelling des différentes zones et attractions, mais aussi parce qu’elle s’y invite d’elle-même. Vous connaissez par exemple notre passion pour les canards qui s’y sont invités (#TeamCanards)
Savez-vous que vous pouvez, pour 8 euros seulement (en plus de votre entrée et sur réservation au City Hall), faire le tour du parc avec un expert jardinier qui vous donnera un éclairage nouveau sur la place de l’arboristerie et de l’horticulture dans le parc Disneyland ?
Cela s’appelle « l’Horti-Tour » et nous avons pu le tester avec Pierrick. C’est à faire car je peux vous assurer que durant celui-ci nous regardons le parc d’une façon différente. Notez par exemple que la taille des arbres est suivie de près afin de ne pas gâcher la perspective des différents bâtiments. Les espèces ne sont jamais choisies au hasard, soit pour leur aspect et leurs couleurs, soit parce qu’elles résistent très bien au grand froid.
C’est le département « Show Qualité Standard » qui veille au respect de ce qui est attendu en terme d’expérience.
Voici quelques anecdotes que j’ai pu poster sur Twitter pendant la visite que je vous invite à découvrir un jour par vous-même.
5 « Arbres aux sorcières » ont + de 100 ans car récupérés du terrain originel en 1992. #JME2013… instagram.com/p/aK71CTG92o/
— Pascal KAMMERER (@pka13) 5 juin 2013
Févier d’Amérique @disney_parisfr #jme2013 #wed2013 @ Frontierland® instagram.com/p/aK8KNxG92x/
— Pascal KAMMERER (@pka13) 5 juin 2013
Pruniers Pissards (pourpres et penchés). Aspect « abandonné » travaillé. #jme2013 @disney_parisfr… instagram.com/p/aK8zWRG93L/
— Pascal KAMMERER (@pka13) 5 juin 2013
Des fenêtres pour les prises de photos sont conservées @disney_parisfr #jme2013 #wed2013 @ Big Thunder… instagram.com/p/aK9lY7G93k/
— Pascal KAMMERER (@pka13) 5 juin 2013
Seul palmier résistant ici : Palmier de Chine que l’on trouve aussi sur…l’Himalaya ! #jme2013… instagram.com/p/aK–5AG94N/
— Pascal KAMMERER (@pka13) 5 juin 2013
Des cyprès sont utilisés pour le labyrinthe avec un travail d’entretien important #jme2013… instagram.com/p/aLBiSIm95l/
— Pascal KAMMERER (@pka13) 5 juin 2013
Avez-vous trouvé les 29 taupières de @disney_parisfr ? #jme2013 #wed2013 @ Fantasyland® instagram.com/p/aLCBG5m95x/
— Pascal KAMMERER (@pka13) 5 juin 2013
Le désespoir des singes #jme2013 #wed2013 @disney_parisfr @ Discoveryland® instagram.com/p/aLDAPjG96l/
— Pascal KAMMERER (@pka13) 5 juin 2013
Platanes qui donnent l’impression d’être plantés à l’envers 🙂 #jme2013 @disney_parisfr #wed2013 @… instagram.com/p/aLDix7m97G/
— Pascal KAMMERER (@pka13) 5 juin 2013
Pour arriver à un tel résultat (même si je pense qu’ils aimeraient encore faire mieux, il n’était pas difficile de déceler quand ce qu’ils voyaient ne leur plaisait pas) une importante équipe est mobilisée la plupart du temps lorsque le parc est fermé.
Elle compte 120 personnes, dont 70 techniciens jardiniers. Il sont 5 à 9 par zone. 24 sont apprentis. Il y a aussi des profils très spécialisés comme le phytosanitaire (détecter et soigner les maladies des plantes). Des intérimaires sont aussi régulièrement appelés en renfort.
On se rend compte du travail considérable lorsque l’on pense aux 35 000 arbres ou aux 5 nuits nécessaires pour changer les fleurs d’une célébration à l’autre (500 000 à 1 000 000). Notez qu’ils font également appel à des CAT (Centre d’Aide par le Travail ?) pour les paniers qui sont réalisés pour Main Street.
Chaque arbre est numéroté pour permettre son suivi, et certains nuisibles sont chassés en pleine nuit à l’aide de lasers (et ils ne sont pas désintégrés 😉 )
Bien sûr il est nécessaire que ces équipes communiquent en amont avec l’ensemble des services de Disneyland Paris dans la phase de conception mais aussi lors du travail de nuit, car de nombreuses répétitions ont aussi lieu.
La sécurité est également une problématique réelle, par exemple sur les pentes du château (glissantes avec la rosée du matin) qui nécessitent crampons, harnais, stop chut, machines sur coussins d’air.
Nous avons aussi pu voir en backstages les bureaux réservés à leurs équipes avec en point d’orgue : l’atelier fleurs coupées (pour les évènements spéciaux et les hôtels notamment), et la serre.
On y trouve aussi le centre informatique d’un important réseau de 6000 kilomètres de tuyaux pour l’arrosage automatique.
Direction ensuite le Ranch Davy Crockett (que j’ai découvert) et que j’ai apprécié pour son cadre et son calme. On s’y sent proche de la nature et les équipes sur place sont soucieuses de la préservation de la bio-diversité. La passion pour leur métier se sent rapidement.
Deux anecdotes : des moutons remplacent maintenant des tondeuses à gazon, et le miel des abeilles alimente les clients de certains hôtels (DLH, New York et NewPort).
Déjeuner sympathique dans un cadre si calme qu’on y ferait une sieste 🙂 #jme2013 @disney_parisfr… instagram.com/p/aLUdUsm931/
— Pascal KAMMERER (@pka13) 5 juin 2013
Après le nichoir de la chouette hulotte, la mare du ranch #jme2013 @disney_parisfr #wed2013 @ Taverne… instagram.com/p/aLWPZ4m95n/
— Pascal KAMMERER (@pka13) 5 juin 2013
Présentation des 14 ruches sur ce site. #jme2013 @disney_parisfr #wed2013 @ Taverne Davy Crockett Range instagram.com/p/aLc30tm9w2/
— Pascal KAMMERER (@pka13) 5 juin 2013
Enfin nous avons eu le plaisir d’aborder un sujet important : Villages Nature, qui sera l’une des plus grande réalisation de la zone dans les prochaines années, même s’il s’agit d’une joint-venture Pierre et Vacances / Euro Disney.
L’un des points important est que 100% des besoins en chaleurs seront assurés par la géo-thermie. 900 000 visiteurs par an sont attendus, pour une livraison courant 2016 (de la première phase). On s’y déplacera essentiellement à pied mais aussi en vélo ou en poney. La voiture ne sera tolérée que lors de l’arrivée et du départ pour charger et décharger les bagages. Des navettes relieront la gare RER / TGV de Marne La Vallée au site. Malheureusement certaines activités pourraient être payantes…
Bien sûr on est loin de l’esprit Disney… On s’approche davantage d’un Super Center Park (2 fois sa taille). Le concept est intéressant et peu apporter une nouvelle clientèle à la destination (qui pourront par exemple passer une journée dans les parcs). Nous avons visité deux appartements témoins, ils sont vraiment très agréables. Hâte de voir cela sur place ainsi que les commerces / restaurants partenaires qui seront choisis.
Pour rappel le sujet a déjà été abordé sur ce blog :
- Euro Disney SCA – Chronique de l’assemblée générale des actionnaires 2013
- Première vidéo du projet Villages Nature, qui ouvrira en 2016 près de Disneyland Paris.
- “Mesdames et Messieurs, et vous les enfants”, découvrez bientôt Villages Nature (et d’autres nouveaux projets Euro Disney)
En bref une journée très enrichissante qui en appelle d’autres sur la même thématique. J’espère que cet article vous donnera envie d’en savoir plus et de participer à « l’Horti-Tour ».
D’autres articles sur ce sujet : sur Disney Magic Interactive, et DLRP Welcome.
L’engagement de Disney dans le domaine est sans doute lié à une conviction, mais aussi une nécessité (réglementaire, économique, associative / locale). Il n’est pas étonnant non plus que ce soit, comme le caritatif, un thème sur lequel ils souhaitent intensifier leur communication. Après tout cela ne peut pas être mauvais pour un Disney perçu parfois comme le « méchant capitaliste américain« , et l’essentiel est que ce soit bénéfique pour le visiteur, et l’environnement.