Après « The Impossible » Naomi Watts revient dans un film au sujet difficile, celui de l’amour dans un quatuor improbable.
A ne pas rater.
Synopsis :
« Inséparables depuis le premier âge, Lil et Roz vivent en parfaite osmose avec leurs deux enfants, deux jeunes garçons à la grâce singulière et qui semblent des prolongements d’elles-mêmes. Les maris sont absents. Inexplicablement, et pourtant comme à l’évidence, chaque femme se rapproche du fils de l’autre, nouant avec lui une relation passionnelle.
A l’abri des regards, dans un Eden balnéaire presque surnaturel, le quatuor va vivre une histoire hors norme jusqu’à ce que l’âge vienne mettre un terme au dé- sordre. En apparence, du moins… «
Ce long métrage est en fait une adaptation d’une nouvelle de Doris Lessing, inspirée d’une histoire vraie : « Les Grand-Mères ».
C’est Anne Fontaine sur une idée de Dominique Besnehard qui, conquise par l’histoire, le réalisera avec cependant d’importantes modifications sur la chronologie notamment.
Elle décidera, après avoir rencontré l’auteure, de le tourner en anglais et en Australie. Le soutien d’actrices de premier plan, comme Naomi Watts, la confortera dans ce choix. Cette dernière sera rejointe par Robin Wright.
L’action se déroule dans une île paradisiaque dont on ignore tout, un peu comme si elle était coupée de toute réalité. Cette bulle protégerait-elle de toute considération morale qui aurait vite balayé ce type d’histoire en empêchant le spectateur de se laisser emporter par l’intrigue ? Cela semble être le pari d’Anne Fontaine.
Les situations décrites par le film peuvent paraître dérangeantes. Même s’il ne s’agit pas d’inceste, puisque les deux femmes tombent amoureuses du fils de l’autre, le rapport quasi-fusionnel entres elles depuis leur enfance, puis de la même manière entre les garçons, nous ramène à un schéma quasi-familial… On pense aussi à l’homosexualité refoulée entre les personnages et qui se retrouve matérialisée sous une autre forme, par procuration.
Et pourtant … entre le côté « hors du temps » des lieux, et l’interprétation formidable des deux actrices qui oscillent entre désir, recul, effroi, et acceptation du plaisir et du bonheur, on finit par s’attacher aux personnages et à s’accommoder de cette transgression. On s’en rend compte lorsqu’un retour à « la normalité » semble commencer à s’amorcer…
Afin de donner plus de crédibilité à leurs personnages, on sent bien que les actrices ont accepté d’être filmé la plupart du temps avec peu, voir pas, de maquillage. Les rides sont visibles, et il n’y a pas de « photoshop » pour les masquer. Mais que l’on ne se trompe pas, Naomi Watts (<3) et Robin Wright sont belles, et tomber sous leur charme est plus plausible que sordide.
Leurs fils paraissent eux pareils à des surfeurs, musclés, beaux gosses… Trop peut être, mais cela va dans le même mouvement que le lieu paradisiaque qui est décrit.
« Perfect Mothers » est un film intéressant, et qui ne tombe pas dans les pièges nombreux que comportait cette histoire.
Si vous n’avez pas peur de vous laisser emporter par un scénario qui pourra peut être vous déranger, je vous le conseille. Au pire vous vous laisserez enivrer par la présence à l’écran de deux grandes actrices, et des plages paradisiaques…
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