Enfin ! Après 20 brèves autour du film Rebelle, j’ai pu visionner avec ma fille aînée le film. Il faut savoir que, s’il sort le 1er Août seulement en France, peut être pour ne pas être face à d’autres films d’animation comme Madagascar 3 et l’Age de Glace 4, il sera à l’affiche aux Etats Unis dès le 22 Juin (hors avant-premières). Rassurez vous il arrivera encore plus tard en Angleterre et en Italie. Cela peut cependant paraître surprenant alors que les sorties mondiales sont maintenant monnaie courante.
Dire que l’attente est forte sur ce film n’est pas une surprise. En effet, il s’agit du film Pixar de l’année, après un Cars 2 qui n’a pas séduit tout le monde, et de surcroit c’est le premier film de princesses des studios. Et une princesse pour Disney ce n’est pas rien ! Mérida, l’héroïne, fait donc suite à Raiponce, aussi en 3D, que nous sommes nombreux à avoir adoré. La comparaison apparaît donc comme inévitable. Enfin un grand succès de Rebelle c’est l’assurance de la voir en bonne place dans l’eco-système Disney et ce sur le long terme parce qu’elle aura su conquérir notre coeur et notre mémoire.
Mais avant de parler du film Rebelle, parlons d’abord de LA LUNA, un court métrage diffusé en introduction. C’est une tradition pour Pixar comme Disney Channel nous l’a rappelé récemment. Vous trouverez plus de détails sur cette brève : Nominé aux Oscars dans la catégorie court-métrages (Animation), découvrez un extrait du court-métrage LA LUNA projeté avant REBELLE dans les salles ! Indéniablement ce court est très poétique, très agréable … Bref un grand cru qui ouvre magnifiquement l’appétit.
« Certains disent que notre destin est lié à la Terre, que celle-ci fait autant partie de nous que nous d’elle. D’autres racontent qu’il est tissé de milliers de fils, de sorte que chaque destin est lié à une infinité d’autres. Nous nous lançons en quête de ce destin, ou bien nous nous battons pour le changer. Certains ne le trouvent jamais. Mais d’autres s’en font une mission« . Mérida.
Donc Rebelle, Brave en version originale, c’est une histoire de destin. L’héroïne Mérida est une princesse que l’on cherche à enfermer, pense-t-on pour son bien, dans des traditions ancestrales. Surtout sa mère, la Reine Elinor, son père étant d’avantage insouciant et intéressé par sa lutte contre un ours qui lui a pris jadis sa jambe. Elle a aussi 3 frères, des triplés à la chevelure rousse comme le roi Fergus et leur soeur. Ils sont intrépides et à vrai dire on leur laisse tout passer. Si tout la rapproche de son père, elle comprends moins sa mère.
Mais Mérida, encore plus que Raiponce, est une jeune fille moderne qui refuse qu’on lui impose son avenir. Elle aime tirer à l’arc, et partir au loin avec son cheval. La liberté ! Et comme nous l’avions tous vu dans les nombreuses bandes annonces avec la fameuse scène du « tournoi » elle ira jusqu’à défier sa mère et fera un voeux qu’elle regrettera rapidement. Le Royaume pourrait bien sombrer.
Le problème lorsque l’on sait cela c’est que l’on a vu un bon tiers du film. Certes vous me direz que pour les contes de fées on en connait plus encore. Mais malgré cela et en dépit de beaucoup d’humour, de personnages aussi attachants, et de jolis décors, j’ai eu l’impression que la mise en place était longue… Comparativement à Raiponce ou la Belle et la Bête où l’introduction résumait rapidement l’intrigue permettant d’entrer rapidement dans le vif du sujet.
Ensuite c’est sur l’effet du voeux que vient la surprise, et surtout ne vous laissez pas spoiler. Malheureusement là encore le merchandising a dévoilé une part importante de ce rebondissement via certains produits. Heureusement a priori le non-fan en est plus ou moins à l’abri.
Le film prend alors une toute autre dimension et on entre complètement dans l’intrigue. On s’amuse beaucoup des situations, des postures, et des réactions des personnages. Puis on retient son souffle pour savoir si oui ou non la fin sera heureuse. A partir de là je n’ai plus grand chose à dire car il y a du rythme et le divertissement est entier. Peut être aussi verserez vous une larme…
Plus qu’un film sur le destin, c’est aussi d’un point de vue différent de celui de Raiponce une histoire de famille, l’histoire d’une adolescente en quête d’identité et comme le titre original le laisse entendre (« Brave ») de courage ! Et Mérida, elle, n’attend pas le salue d’un homme fusse-t-il un prince !
Si les personnages sont attachants, les rôles secondaires, comme les Lords, le sont moins. On n’atteint pas le niveau des bandits de Raiponce, de Maximus, et de Pascal. Par contre le Roi et surtout la Reine gagnent ici en profondeur et en personnalité.
Rebelle est visuellement très beau, plein de détails, la musique aux accents écossais est sympathique et nous dépayse complètement. Ce choix de l’Ecosse est d’ailleurs tout à fait original et donne un prétexte parfait pour mêler traditions et fantastique.
Mais en parlant d’accent l’un des problèmes de cette version française c’est qu’on ne l’entend pas. J’ai cru le percevoir bien clairement dans les bandes annonces en version originale (avec des acteurs d’origine écossaise !), j’ai donc hâte de le voir prochainement en VO. Je pense que ce détail a de l’importance pour l’ambiance.
Pour revenir sur la musique, de Patrick Doyle natif d’Ecosse, si elle était agréable et que l’on pourra la réécouter sans problème, je ne suis pas sorti de la salle avec une chanson en tête comme à l’époque de Raiponce où « Fleur aux pétales d’or » ne me quittait plus (L’incantation de la guérison). Sans doute que contrairement à la tradition Disney cette princesse là ne chante pas ou peu ! La chanson fait que je connais par coeur des pans entiers de Raiponce. Pour autant je vous demande un peu de patience pour me l’approprier, l’entendre à nouveau, et vous écrire un article sur ce sujet précis si je l’estime nécessaire. Malheureusement la bande originale, distribuée en France par EMI Music, ne sera disponible que le 23 Juillet 2012…
C’est un film de Mark Andrews et Katherine Sarafian, tout deux passionnés par l’Ecosse. Il est co-réalisé par Steve Purcell. Dans les producteurs executifs on trouve bien sûr John Lasseter. L’histoire originale est de Brenda Chapman, qui si elle respecte une mythologie, ne vient pas cette fois d’un conte.
Le film est visible en 2D et en 3D. Cette dernière apporte quelque chose, et en réalité je n’y ai rapidement plus prêté attention.
Le générique de fin doit être regardé en entier. Tout d’abord pour la scène finale, beaucoup vont la rater sans savoir et c’est dommage. Ensuite parce qu’il y a une dédicace à Steve Jobs dont Pixar salue la mémoire comme ami, partenaire et mentor. Il a en effet joué un rôle déterminant pour les Studios Pixar et Disney au final. Cet hommage est très fort et m’a touché.
Voici donc mes premières impressions sur ce film que vous ne devez pas rater. Pixar se place indéniablement encore une fois au dessus de la mêlée d’un point de vue artistique, avec beaucoup d’ambition.
Un prochain visionnage en VO est prévu, ce qui me permettra d’avoir une nouvelle opportunité de me concentrer sur d’autres points et de vous en faire part.
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