Blanche Neige et le Chasseur de Rupert Sanders avec Charlize Theron, Chris Hemsworth et Kristen Stewart. Une adaptation sombre du conte des frères Grimm. Mon avis.

Après le coloré et léger Blanche Neige (Mirror Mirror) de Tarsem Singh avec Julia Roberts et Lily Collins, et dans le même temps que la série ABC « Once Upon a Time » prolongé pour une seconde saison et dont les droits ont été acquis par le groupe M6, est venue enfin l’heure de découvrir une autre adaptation, celle de Rupert Sanders nommée Blanche Neige et le Chasseur (Snow White and the Huntsman).

Le film sortira le 13 Juin 2012 et sera précédé d’une avant-première au Grand Rex Samedi 9 Juin. Produit par ROTH FILMS et distribué par UNIVERSAL PICTURES, ce long métrage d’une durée de 2 heures 06 bénéficie d’une excellente distribution.

Charlize Theron interprète le rôle de la Reine Maléfique (The Evil Queen), Chris Hemsworth déjà connu pour Thor celui du Chasseur (The Huntsman), et Kristen Stewart révélée par Twilight Blanche Neige (Snow White).

Dans un sombre royaume, sévit une Reine maléfique en quête de jeunesse éternelle.

Pour échapper à la colère de la reine, jalouse de sa beauté, Blanche-Neige se réfugie dans une forêt fantastique.

Le chasseur chargé par la reine de tuer cette dernière, va être envouté par le charme et la force de cette guerrière et devenir son allié dans son combat contre le mal.

Cette adaptation du célèbre conte d’Europe de l’Ouest est produite par Joe Roth (Alice au Pays des Merveilles) et Sam Mercer (Sixième Sens), et réalisée par Rupert Sanders.

L’histoire, certes très manichéenne, est enrichie dans cette adaptation.

L’ajout le plus manifeste, qui se retrouve dans le titre même du long métrage, est l’importance que prend le chasseur. Celui ci n’est plus le lâche qui s’enfuit et essaye de tromper la Reine, mais a un passé et finit par rester combattre avec Blanche Neige. Il supplante complètement un prince absent, que l’on retrouve un peu sous les traits de William l’ami d’enfance destiné sans doute au départ à être son prétendant. Nous avons donc là un « bad boy » interprété par Chris Hemsworth parfait dans le rôle.

Dès le début du film le décor est planté. La légende de la naissance de Snow White, la mort de sa mère, la rencontre de Ravenna qui devient Reine, puis la mort du Roi.

C’est lors de celle-ci que l’on comprend que l’on aura à faire à une adaptation sombre du conte, et que la Reine maléfique sera prête à tout pour préserver sa beauté et sa jeunesse éternelle. Charlize Theron est, une fois encore, magnifique dans un rôle qu’elle interprète à merveille. Elle est à la fois sublime et cruelle. Quand elle s’immerge dans le lait et en ressort, elle est majestueuse.

Elle tient un rôle central et si on a ici une nouvelle explication de la raison de sa traque de Blanche Neige, malheureusement les raisons profondes des abîmes dans lesquelles elle a plongé ne sont que trop brièvement suggérées.

On découvre également un frère qui mènera la traque contre Blanche Neige.

On remarque d’ailleurs que le nom « Blanche Neige » est très peu cité, peut être pour ne pas noter trop souvent son côté « gentillet ».

Ici Snow est d’abord une proie qui cherche à survivre et de l’aide.

La première partie dans la « Forêt enchantée » n’est pas sans rappeler « Alice au Pays des Merveilles » avec les champignons hallucinogènes, et les créatures fantastiques que l’on y découvre. A un moment on a presque un clone du Jabberwocky et Snow l’amadoue comme Alice peut le faire dans le film de Tim Burton.

Mais la forêt est noire et inquiétante et ne ressemble pas au Pays des Merveilles sauf après la rencontre avec les 7 nains où on fait connaissance de fées, de petites créatures sympathiques et d’un grand cerf blanc ! Les animaux aussi sont présents, mais ils ne chantent pas (pas plus que Snow).

Ensuite Blanche Neige se transforme en une guerrière, avec un air évident de Jeanne D’Arc façon Luc Besson (film que j’avais adoré à l’époque et que je considère comme l’un des meilleurs du réalisateur).

Elle prend en effet la tête de la rébellion contre la Reine et mènera bataille en armure ! Cela donnera lieu à des scènes épiques très agréables avec des adversaires eux aussi envoutés et redoutables. Mais je n’en dis volontairement pas d’avantage pour ne pas trop dévoiler l’intrigue.

J’avais une crainte sur le choix de Kristen Stewart que l’on connait pour Twilight. Au début on a du mal à imaginer qu’elle puisse faire de l’ombre à Charlize Theron. Par contre le choix s’avère à mon sens judicieux dans la seconde partie, où on a une guerrière. Je pense qu’il fallait couper court avec la représentation que l’on avait de la princesse par le passé.

On retrouve aussi Ian McShane dans les 7 nains, le Barbe Noire de Pirates des Caraïbes La Fontaine de Jouvence. Comment est-ce possible ? Par divers trucages sophistiqués mais aussi plus classiques les acteurs sont en fait de « taille normale » … Ce ne sont donc pas des hommes de petite taille qui interprètent les nains, ce qui a fait naître une petite polémique.

En conclusion que vous soyez fans ou non de contes de fées, que vous aimiez ou non Blanche Neige et l’univers des princesses, vous pouvez avoir du plaisir à voir ce film pour ses beaux décors, les scènes d’action, la musique de James Newton Howard, et surtout la superbe interprétation de Charlize Theron qui à elle seule vaut le déplacement.

En ce qui me concerne on a bien là l’un de mes coups de coeur. On en reparlera donc sans doute encore prochainement.

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