Très rapidement le style Aaron Sorkin se fait sentir. En effet le scénario est riche et très dialogué. Le débit est rapide et soutenu. Les informations nombreuses. L’histoire, bien que romancée, est donc celle de cet étudiant d’Harvard qui créé dans des circonstances troubles, un embryon de réseau social qui allait devenir TheFacebook puis Facebook. Le fil conducteur est une conciliation entre ceux qui l’accusent de les avoir volé (notamment son ami Eduardo Saverin) et lui-même.
Outre une réalisation à la hauteur de ce scénario (lui même tiré d’un livre de Ben Mezrich), le jeu des acteurs est très convaincant. Jesse Eisenberg campe avec brio le « nerd » Mark Zuckerberg. On redécouvre également Justin Timberlake dans le rôle du co-fondateur de la société Napster.
Au final on passe un bon moment que l’on soit très intéressé par cet univers ou pas. En effet le scénario ne s’attarde pas sur les considérations autour du community management et ce que cette révolution implique, pas plus que sur des détails techniques. Pour autant les raisons du rapide succès du réseau social au sein des campus sont rapidement évoquées.
Il m’intéressait également de savoir si ma perception de Mark Zuckerberg allait être modifiée. Je ne suis pas un inconditionnel du fondateur de Facebook, et cela n’a pas changé. Pour autant il a su saisir une opportunité, mettre à profit son talent et être impitoyable lorsqu’il a fallu l’être (dans un monde impitoyable s’il faut le rappeler, on parle de millions pardon de milliards de dollars.) Je crois que je dois le voir de la même façon qu’un Bill Gates. L’image de Steve Jobs reste pour moi moins écornée.
En bref je vous conseille vivement d’aller voir ce film, vous passerez très probablement un bon moment. Un petit conseil, malgré le débit soutenu, la VOST s’impose. Chose étonnante, la première chose que j’ai faite en sortant c’est… tweeter.