Honnêtement, je ne suis pas toujours fan. Le vouvoiement marque une forme de respect (comme le fait de dire systématiquement « Bonjour » et « Merci » ou d’écrire correctement), et mets une barrière que je pense indispensable à bien des égards. Lorsque l’on se tutoie les barrières tombent, et j’ai remarqué que l’on se permet plus de choses, dépassant parfois les limites car on s’oublie plus facilement.
Le tutoiement marque une forme d’intimité. On tutoie sa famille, ses amis, et les personnes avec lesquelles on se sent le mieux et que l’on aime. Le respect va de soi. Le tutoiement permet de dire les choses sans prendre de gants, et d’aller droit au but, pour les bonnes et les mauvaises choses. Mais, selon moi, ce qui est possible avec ses proches est plus compliqué avec des relations strictement professionnelles avec un lien hiérarchique. Il en va sûrement de même de la « bise ».
Que penser de quelqu’un qui m’appelle, que je connais à peine, qui me dit « Salut », « Comment vas tu », comme un rituel obligé, une nouvelle convention, sans même souvent écouter la réponse parce que cette proximité là, est parfois (pas toujours heureusement) factice.
Au contraire j’ai toujours considéré que le vouvoiement était une forme de respect mutuel qui permet de se dire les choses en se respectant et avec les formes car si on doit se dire les choses et avancer ensemble, on ne doit pas vexer, blesser ou même humilier quelqu’un. Le vouvoiement permet de ne pas tomber dans certains travers. D’ailleurs quand on commence à se tutoyer avez vous remarqué que jamais on ne revient en arrière ? Sauf dans de rares cas…
Les japonais en la matière sont des exemples. Sans tomber dans les excès il me semble bien que cette éducation là se perd un peu. Qu’en pensez vous ?
PS à destination de mes collègues et contacts quotidiens : il n’y a pas de message caché ici, juste une pensée personnelle.