J’ai découvert sur Facebook un groupe qui proposait un « service municipal du divorce en paix ». Mais de quoi s’agit il ? Voici ce que j’en ai compris.
Le constat de départ est simple : il faut à tout prix, notamment lorsqu’il s’agit d’enfant, rechercher la paix et dans un conflit (les divorces sont des conflits souvent très durs) il faut souvent faire appel à un médiateur. Mais l’idée de départ ici est de traiter cela au niveau municipal (là où sont célébrés les mariages !) et, dans la mesure du possible, en amont de toute procédure juridique.
Ce service municipal s’appuierait sur un protocole qui serait d’ailleurs rappelé au moment du mariage ainsi que dans le livret de famille. Il y serait centralisé le suivi et les contacts avec le médiateur familial, le psychologue expert, et les avocats. Les aides d’urgence pour le logement et, le cas échéant, les violences conjugales, y seraient également traités. Le coût financier, comme le mariage, serait principalement privé.
Etape 1 : Le couple existe encore. Le service municipal propose alors un conseiller conjugal.
Etape 2 : Le couple a décidé de se séparer. Le service municipal propose une médiation familiale.
Etape 3 : La médiation familiale a échoué. Le service municipal propose une psychothérapie systémique (qui étudie notamment les relations).
Etape 4 : Lorsque le projet parental d’éducation est prêt, les parents sont dirigés vers des avocats.
Etape 5 : Le Juge aux Affaires Familiales étudie le contrat, et valide (ou pas ?) le projet parental en son âme et conscience selon les éléments en sa disposition.
L’idée est séduisante. Centraliser l’aide aux familles en difficulté en un même lieu, en contact avec les professionnels les plus qualifiés et les plus à même d’aider à sortir du conflit pour trouver des solutions dans l’intérêt supérieur des enfants. Je crois par ailleurs beaucoup en la médiation familiale et j’ai pu mesurer par moi même à quel point cela peut être utile. Par ailleurs l’aide sociale au même lieu permet de connaître la détresse de chacun pour effectuer en urgence un relogement le cas échéant.
Que cela se passe en Mairie, pourquoi pas. Après tout le Maire est la personnalité publique la plus proche de ses concitoyens et c’est lui qui célèbre les mariages. Enfin il est en contact constant avec les services sociaux. Et si cela a un coût il ne serait en rien comparable à celui que peut être une séparation très conflictuelle, souvent très longue. Et bien sûr l’intérêt supérieur des enfants n’a pas de prix.
Je ne crois pas non plus que cela soit contradictoire avec la volonté de privilégier quand cela est possible la résidence alternée.
Je ne connais pas les auteurs de ce texte, mais trouve qu’il y a de bonnes idées à étudier dans le détail. J’ai voulu le partager sur ce blog afin d’en débattre avec vous.