La musique en ligne, premiers acteurs, gros enjeux pour une industrie en crise.

Les réseaux p2p sont montrés du doigt, les internautes désignés comme coupables de la baisse des ventes de disques… Pourtant Apple, qui a montré la voie, tente à démontrer qu’une nouvelle forme de distribution musicale restait (ou reste encore) à créer…

Apple Music Store

Apple Music Store

Napster a crééune nouvelle façon de consommer de la musique, suivi par Audiogalaxy et aujourd’hui Kazaa, eMule, et consorts. Les internautes ont été montrés du doigts par l’industrie du disque comme étant de vilains pirates, des procès ont été intentés contre eux et contre les réseaux p2p… alors que certaines études démontrent formellement que la musique en ligne sert de test aux internautes qui, lorsqu’un album leur plait, achètent le plus souvent le disque en question.

Et si les coupables étaient plutôt les maisons de disque qui pressent souvent les artistes à sortir des albums semi finis ou les coincent avec des contrats qui les lient et les oblige à produire quelque soit la qualité de la production ? Et si au lieu de miser sur la Star Académy (pourtant lucrative) cette même industrie faisait la promotion d’artistes inconnus et plus novateurs ? Et si le coupable était l’état qui avec ses 19.6 % de TVA augmente mécaniquement le prix d’un album et refuse par la même occasion de reconnaitre à la musique (mais cela vaut aussi pour le DVD et le cinéma) le statut de produit culturel ?

Bref, les maisons de disque ont peinés et peinent pour la plupart encore à suivre l’évolution du monde et à faire sa propre introspection. Au lieu de poursuivre ses propres clients…

Aujourd’hui pourtant quelques initiatives heureuses puisque couronnées de succès et pleines de promesses se font jour. Parmi elles, celle qui bat tout les records, celle d’Apple avec l’Ipod, Itunes, et Itunes Music Store qui vient d’ouvrir son site à la France. Télécharger un morceau en toute légalité, au format numérique et de bonne qualité pour moins d’un euro c’est désormais possible. A cela s’ajoutent des produits à valeurs ajoutées comme des titres en exclu, des titres offerts, des conseils etc etc…

D’autres lui emboitent le pas comme la Fnac, Virgin, Microsoft avec MSN Music, Connect.com de Sony et bientôt Yahoo qui vient de racheter le pionnier MusicMatch.

Gageons qu’il reste encore beaucoup à faire, mais les éditeurs commencent à démontrer à l’industrie que l’internaute n’est pas un pirate au dessus des lois mais bien un client dont les habitudes de consommation ont changées avec le temps.