E.R

E.R (abréviation de Emergency Room) aussi appelée Urgences en France, est une série sortie de l’imagination de Michael Crichton (l’auteur de Jurassic Park), pour être produite par la maison de production de Spielberg et John Wells.

Comme son nom l’indique il s’agit ici de la vie des urgentistes d’un hôpital de Chicago. La série connue un rapide succès, à son apogée lors de la diffusion d’un épisode en direct où 60 000 000 de téléspectateurs américains se sont branchés sur NBC, et où même France 2 (qui a les droits pour la France), le diffusera en même temps pour passionner 400 000 adeptes de la série. En moyenne la série attire quelques 30 000 000 d’américains, plus encore sur les quelques 70 pays où la série est diffusée. En bref, ce n’est ni une série policière ou fantastique, mais son originalité -mainte fois copiée- lui aura permis d’arriver à sa 11ème saison (diffusion en cours aux USA) et même si elle est menacée, il serait prématuré que d’annoncer sa conclusion. Tout aurait il été dit ?

Le succès d’E.R tient à plusieurs facteurs. Tout d’abord, comme je l’ai dit plus haut, son originalité. En effet traiter le quotidien d’urgentistes est une première. Mais la traiter de cette façon, c’est à dire si réaliste la rend haletante et pleine d’émotions. Oui le quotidien de médecins en proie à la vie à la mort, à leurs succès leurs échecs, n’est pas toujours facile. Mieux encore, à cela une touche de soap, la vie des médecins, infirmières, une vie si trépidante qu’ils préfèrent souvent l’oublier dans leur travail pourtant si éprouvant.

Les scénaristes d’E.R savent jouer sur la corde sensible des téléspectateurs. La disparition de Lucy Knight (Kellie Martin) la petite protégée de Carter (saison 6), mais aussi celle de Mark Green (saison 8) sont si poignantes qu’ils en sont les meilleurs exemples. Malgré cela les scénaristes tombent rarement dans le mélo et se servent de la série pour critiquer ouvertement le système de santé américain ou -et je l’apprécie mais peut-être pas les américains- l’impérialisme américain (et du monde occidental en général) face à l’épidémie du sida en Afrique.

La série repose également sur ses acteurs. George Clooney (Douglas Ross) et Julianna Margulis (Carol Hathaway) au début de la série, Anthony Edwards (Mark Greene) et Eriq Lasalle (Peter Benton) sur une plus longue période, Goran Visnjic (Luka Kovak) et Maura Tierney (Abby Lockhart) actuellement, sans oublier les méchants de service le génial Paul McCrane (Robert Romano) et Laura Innes (Kerry Weaver), et enfin l’incontournable héros (qui quittera la série dans la saison 11 actuellement diffusée aux USA) Noah Wyle alias John Carter.

Mention spéciale à Alex Kingston, actrice britannique, dans le rôle du docteur Elizabeth Corday.

E.R compte donc actuellement 10 saisons de 22 épisodes diffusés depuis 1994 ce qui fait pas moins de 220 épisodes si l’on oublie les épisodes diffusés actuellement. Même si la série s’essouffle un peu, il est clair que peu de séries peuvent se vanter d’une telle longévité. Aujourd’hui les producteurs tentent d’imposer Maura Tierney, saura-t-elle faire oublier le départ de Noah Wyle ?

E.R est diffusé sur NBC, et en France sur France 2 le dimanche soir chaque rentrée. L’on peut critiquer France 2 de diffuser 2 épisodes consécutivement, mais on ne peut que saluer la programmation ingénieuse plus proche des horaires américains que jamais (elle est diffusée le jeudi soir en deuxième partie de soirée sur NBC).

Enfin la musique est signé Howard, compositeur de nombreuses bandes originales de film. Elle colle bien à l’action mais n’a pas beaucoup d’intérêt sinon. Il s’agirait plutôt d’une musique d’ambiance.

Merci au superbe site Urgences la série qui m’a permis de trouver certains chiffres présents dans cet article et qui documentera sur E.R en vous apprenant certainement beaucoup de détails que vous ignorez peut-être.