« Ghost in the shell » est de ces séries qui ont contribuées à donner au manga et à l’animation japonaise ses lettres de noblesse en France. Aussi surnommée GITS, il s’agit avant tout d’un manga de MASAMUNE SHIROW (également auteur de « AppleSeed », et « Dominion Tank Police » qui n’ont de mon point de vue pas eu la même chance au niveau animation que GITS).
Ghost in the shell a été adapté d’abord en long métrage d’animation en 1995 réalisé par le très talentueux Mamoru Oshii. Avant la sortie du second film, Innocence, c’est sous la forme d’une série TV d’animation que nous est revenu Ghost in the Shell, il s’agit de Stand Alone Complex 1st et 2nd Gig.
Le studio IG s’en est donné à cœur joie pour le plus grand plaisir des fans de la série. 26 épisodes ont tout d’abord été produits, diffusés en exclusivité sur Animax (que les fans de Saint Seiya connaissent bien puisque le début de la saga Hadès y a aussi été diffusée), avant de sortir en DVD. Au vu du grand succès de la série, elle a été prolongée en 26 épisodes supplémentaires appelés Stand Alone Complex 2nd Gig. Chaque épisode étant précédé par un petit sketch appelé « Tachikoma Special ».
L’histoire est difficile à résumer. Nous voilà dans Ghost in the shell plongé dans un futur cybernétique où l’homme fait ce qu’il veut de la technologie même si celle-ci lui échappe souvent quelque peu. Les cyborgs cohabitent avec les êtres humains, eux-mêmes plein d’implants électroniques et mécaniques, certains cyborgs ayant même un « ghost » qui pourrait aussi être appelé « âme ». Motoko Kusanagi est le « Major » de la section 9, une troupe d’élite « surhumaine » puisque dotée des dernières trouvailles technologiques. Elle, et ses camarades, auront pour but de combattre le crime et d’élucider le mystère du « Bouffon » (lequel nous fait un peu penser au « Puppet Master » du film).
Chaque nouvel épisode aborde une nouvelle enquête, parfois celle ci se prolonge un peu au delà, mais toutes ont un rapport de près ou de loin avec le propos de la série, soit le « Bouffon » soit les rapports entre l’être humain et la technologie, et le monde tel qu’il pourrait être. Car Ghost in the Shell offre un monde politique, économique, scientifique complexe qui pourrait très bien résulter de notre monde actuel… ce qui ravira les fans de science-fiction.
J’ai personnellement pris un grand plaisir à regarder cette série que je classe sans plus attendre dans les coups de cœur. Pour plusieurs raisons tout d’abord la qualité du scénario, je ne me suis jamais ennuyé une seule minute. Ensuite la qualité technique, qui même si elle est loin d’atteindre celle des films, est très bonne servie par le talent musical de Miss Yoko Kanno qui nous offre par exemple deux génériques très sympathiques. Les OST sont intéressantes mais ce n’est pas ce que je retiendrai avant tout de la série.
Enfin, coup de cœur pour les « Tachikoma » ces machines qui développent leur propre personnalité, à la fois sympathique et drôle. Une bouffée d’air frais dans un scénario parfois très complexe.
La série est licenciée en France par Beez.