La musique est au cinéma ce que l’encre est au livre, c’est à dire à jamais indissociable. La musique fait ressurgir nos émotions les plus intense mais aussi les plus universelles. Elle s’allie souvent à l’image pour se combiner à la magie d’une situation qu’elle soit douloureuse, passionnée, ou heureuse. Peu de réalisateurs se passent aujourd’hui de cet art qui leur est indispensable, et les rares fois où ils se hasardent à le faire c’est pour nous faire ressentir le vide, la froideur d’une situation. Imagineriez vous vos films préférés sans musique ou avec des compositions « ratées » ? Les émotions qu’ils vous ont alors procurées seraient elles les mêmes ? Pour l’animation c’est evidemment la même chose. Les plus beaux films de Ghibli, les meilleurs séries d’animation sont dotés d’une bande sonore de grande qualité. Petit tour d’horizon des bandes sons et des compositeurs incontournables… (que vous complèterez vous même grâce aux commentaires avec vos coups de cœur).
Avant de commencer ce tour d’horizon, j’aimerais dire pourquoi il faut découvrir les OST (Original Soundtrack) en provenance de l’animation japonaise. Tout simplement parce que leur musique me semble moins standardisée que la musique américaine et même européenne. J’ai souvent l’impression que nous avons des normes qui correspondent à ce que pensent les majors de ce que l’on a envie d’entendre, et peut être même de ce que l’on doit entendre. La Star’ac en est le meilleur exemple. Les japonais, par leur culture, leur excentricité mêlée à leurs traditions, leur attirance pour les cultures occidentales tout en désirant garder leurs spécificités, semblent plus libre de toute contrainte. Certes ils ont des pop idoles eux aussi, certes ils font certains morceaux très formatés, mais souvent avec l’emploi d’instruments acoustiques, d’orchestres philharmoniques souvent mêlés avec des chœurs et de la musique électronique… Cela en fait pour moi une musique originale en plus d’être souvent magnifique, et j’aimerais tant que le grand public français en ai conscience.
Commençons ce tour d’horizon par Yuki Kajiura dont nous parlons très souvent sur Léa. Elle s’est véritablement révélée au grand public (japonais, le grand public français ne la connait malheureusement pas…) avec la bande originale de Noir. Personnellement j’ai senti cette bande son comme une véritable révélation. Alliant à la fois chœurs, cordes et musique électronique et les utilisant avec fougue et passion, Yuki Kajiura a signé là une œuvre majeure. Certes elle a un style très particulier qui pourra faire fuir certains d’entre vous, mais ceux qui accrochent ne peuvent qu’adorer. Elle a un je ne sais quoi qui fait que sa musique est à part, et toujours pleine de passion. Elle signera juste après l’excellente bande originale de Hack Sign dans la lignée de ses précédentes productions avec quelques titres phares comme Aura ou The World. Aujourd’hui elle nous prépare deux petites merveilles, l’OST du Portrait de Petit Cossette et celle du jeu vidéo XenoSaga II.
Suite de ce voyage dans mes goût musicaux avec Seiji Yokoyama que je retiendrais principalement pour son travail sur Saint Seiya, célèbre notamment pour ses mélopées. J’ai eu l’occasion d’entendre d’autres compositions, mais il m’a semblé qu’il atteint son apogée sur cette série. Même s’il démarre « normalement » sur les trois premières OST consacrées au sanctuaire, il signe des morceaux magnifiques, qui n’ont pas d’équivalent, sur les bandes son du film Asgard, du film Abel, et du film Lucifer. Abel a le privilège d’abriter la plus belle mélopée de la saga, avec le Deucalion, tellement magnifique qu’elle nous arrache inévitablement des larmes lorsqu’elle est utilisée dans la série. Le film Asgard utilise à merveille des chœurs masculins, dans des morceaux comme God Warrior vs Saint, Save Goddess, et Under the wood of the world free, qui seront réutilisés dans l’OAV 13 d’Hadès, pour notre plus grand bonheur. Enfin l’OST Lucifer, utilise avec harmonie orgue et chœurs, ce qui nous procure une bonne partie de l’émotion contenue dans les OAV Hadès consacrées à Shaka…
Il y a beaucoup d’autres compositeurs à ne pas manquer, Joe Hisaishi qui a signé les OST des films de Miyazaki et de Kitano, Kenji Kawai qui nous a ébloui de son talent sur Avalon, Ghost in the Shell et Ring, Yoko Kanno avec la bande originale très jazzy de Cowboy Bebop et les magnifiques OST de Wolf’s Rain et bien sûr Omori Toshiyuki pour Shingetsutan Tsukihime.
Bien sûr l’univers de l’animation nous permet aussi de découvrir des groupes de JPOP/JROCK (ce qui constituera un prochain dossier) comme Ali Project qui a signé le générique de Noir, « Coppelia no Hitsugi », et l’OST d’Avenger si particulière mais surtout si divine.
Ces goûts évidemment n’engagent que moi, la parole est à vous dans les commentaires pour nous faire découvrir vos goûts en la matière.